Aujourd’hui, 14 février, je ne vais pas vous dire ce qu’on fête. La pub s’en charge. Jeff de Bruges, Interflora et Mauboussin se frottent les mains mais pas les restaurateurs. Sauf à New York où les restaurants ont l’autorisation de rouvrir ce jour. Signe de l’importance du Valentine day dans le monde anglo-saxon. Bien sûr, le reste du monde a copié sur eux après la 2ème guerre mondiale. Ah, si Valentin avait imaginé ce qu’on ferait comme âneries en son nom quand il venait en aide aux persécutés chrétiens ! Ayant échoué à convertir l’empereur Claude, il finit roué de coups puis décapité le 14 février 269.  La date est incertaine mais les faits corroborent mon sentiment sur ce que devrait être ce jour : la fête de la fraternité.  Pour illustrer cette idée, j’ai une anecdote amusante sur ma plus belle Saint-Valentin.

Un 14 février donc, un ami m’appelle et me demande quel est mon restau préféré dans le quartier. Je lui réponds et il me dit, mezzo voce : « peux-tu réserver pour ce soir ? ». Là, je me sens obligée de lui rappeler que ce jour, les restaurants sont tous complets, avec une certaine envie d’ajouter qu’il est d’usage d’emmener son amoureuse – comme j’aimais beaucoup sa compagne, je ne voulais pas d’embrouille ! Et là, il me dit tout bas : « mais on y va tous ensemble. Ta présence, c’est le cadeau surprise ». Ouate ! Alors là, vu comme ça, je cours, je vole réserver au Diablo’thym. C’est ainsi que quelques heures plus tard, Dominique fit une entrée très remarquée avec Pauline et Marie-Christine aux bras ! Et que les conversations de notre « trouple » ont bien diverti les couples moroses autour de nous.

Pour compléter sur cette fichue Saint-Valentin, je vais vous faire un cadeau : vous offrir mon cours sur l’amour. Oui, j’avais mis ce thème au programme de mes cours de culture générale, car on ne peut nier l’importance de ce sentiment dans la littérature, les arts, la musique, même la philo ! Figurez-vous que Platon porte la lourde responsabilité d’avoir été le premier à théoriser le désir. Et il a vu très haut : l’amour du beau mène au bien, et même à la connaissance. Aimer, c’est déjà penser. Oscar Wilde est allé plus loin : « Aimer, c’est se surpasser » affirme-t-il dans Le Portrait de Dorian Gray.

Je me souviens de la tête de mes élèves quand je citais Saint-Augustin : « Celui qui se perd dans sa passion perd moins que celui qui perd sa passion » (celle-là, mine de rien, il faut la répéter deux. ou trois fois) ou André Gide « Le plus grand bonheur après que d’aimer, c’est de confesser son amour ». Traduction: il vaut mieux prendre un râteau que de passer à côté d’une belle histoire.

Preuve d’amour s’il en est, ce cours était pour moi l’occasion d’expliquer comment je préparais un cours. C’est très simple : il faut un dictionnaire, un ordinateur, une bibliothèque … et une bonne mémoire !

Je vous livre à vous aussi le déroulé de ce cours. C’est un peu foutraque et complexe, ces antisèches. Je n’utilisais pas tous les extraits mais certains passages de Baudelaire nous faisaient trop marrer – comme le coup d’« aimer crânement, orientalement » !

1) j’ouvre le dico                                                                                                  Amour (latin: amor)  1) sentiment très intense, attachement englobant la tendresse et l’attirance physique, entre deux personnes. Faire l’amour : avoir des relations sexuelles avec un, une partenaire. 2) mouvement de dévotion, de dévouement qui porte vers une divinité, un idéal, une autre personne, etc. (l’amour de Dieu, de la vérité, du prochain). 3) goût très marqué, passion, intérêt pour qqch (amour des pierres, des bateaux…) – Fam. Un amour de (suivi d’un nom) qqch ou qqn de charmant, d’adorable (un amour de lampe). II, représentation allégorique de l’amour (souvent sous la forme d’un enfant armé d’un arc); Cupidon. III: amour blanc: poisson originaire de Chine, importé en Europe pour curer les voies d’eau dont il broute les plantes (familles des cyprinidés). En Suisse : dernières gouttes d’une bouteille de vin.

+ Amour-en-cage = alkékenge : plante (autres noms: coqueret, physalis)

+ fleuve du nord-est de l’Asie, formé par la réunion de l’Argoun et de la Chiika. Il sépare la Sibérie de la Chine du nord-est et se jette dans la mer d’Okhotsk. 4400 km.

+ djebel (mont) de l’Atlas saharien en Algérie. 1977 m.

En littérature et au théâtre, le mot apparaît dans :

– De l’amour, par Stendhal (1822) essai sur l’influence des différents types de société sur le développement de la passion.

– L’Amour médecin : comédie-ballet en prose de Molière, musique de Lully (1665)

–  Les Amours : nom donné à trois recueils lyriques de Ronsard (1552, 55 et 78)

– L’Amour sacré et l’Amour profane : titre donné depuis le XVIII°s à une importante peinture allégorique de Titien (1515/16, gal. Borghese, Rome)

–  Les Amours jaunes : recueil poétique de Tristan Corbière (1873)

–  L’Amour sorcier : ballet de Manuel de Falla, créé à Madrid en 1915.

2) Je regarde sur Internet

J’y trouve des poèmes nazes, des sites de rencontre, des appels à collecter les bouchons, du baratin chrétien (Dieu est amour!), des âneries sur l’astrologie, une foule de conseils idiots pour trouver l’âme sœur et (cerise sur le gâteau) la liste des 50 plus beaux poèmes d’amour (https://www.poesie-francaise.fr/les-plus-beaux-poemes-damour/). Car fouiller sur le net permet de dénicher des trésors, comme ces textes de Pascal, de Baudelaire ou sur Balzac.

Discours sur les passions de l’amour par Blaise Pascal

L’Homme est né pour penser ; aussi n’est-il pas un moment sans le faire ; mais les pensées pures, qui le rendraient heureux s’il pouvait toujours les soutenir, le fatiguent et l’abattent. C’est une vie unie à laquelle il ne peut s’accommoder ; il lui faut du remuement et de l’action, c’est-à-dire qu’il est nécessaire qu’il soit quelquefois agité des passions, dont il sent dans son cœur des sources si vives et si profondes.

Les passions qui sont les plus convenables à l’homme, et qui en renferment beaucoup d’autres, sont l’amour et l’ambition : elles n’ont guère de liaison ensemble, cependant on les allie assez souvent ; mais elles s’affaiblissent l’une l’autre réciproquement, pour ne pas dire qu’elles se minent.

Quelque étendue d’esprit que l’on ait, l’on n’est capable que d’une grande passion ; c’est pourquoi, quand l’amour et l’ambition se rencontrent ensemble, elles ne sont grandes que de la moitié de ce qu’elles seroient s’il n’y avoit que l’une ou l’autre. L’âge ne détermine point, ni le commencement, ni la fin de ces deux passions ; elles naissent dès les premières années, et elles subsistent bien souvent jusqu’au tombeau. Néanmoins, comme elles demandent beaucoup de feu, les jeunes gens y sont plus propres, et il semble qu’elles se ralentissent avec les années ; cela est pourtant fort rare.

La vie de l’homme est misérablement courte. On la compte depuis la première entrée dans le monde ; pour moi je ne voudrais la compter que depuis la naissance de la raison, et depuis qu’on commence à être ébranlé par la raison, ce qui n’arrive pas ordinairement avant vingt ans. Qu’une vie est heureuse quand elle commence par l’amour et qu’elle finit par l’ambition !

Balzac et Madame Hanska

Le début des relations avec Madame Hanska tient étroitement au romanesque. A Odessa, en février 1832, une femme qui signe « I’Etrangère » adresse une lettre à Balzac par l’entremise de l’éditeur Gosselin. Ce message devait être d’un intérêt remarquable, puisque Balzac en accuse réception par la voie des petites annonces !

C’est en 1833 que « I’Etrangère » va prendre figure à ses yeux : il la rencontre à Neufchâtel, puis à Genève. Balzac, qui est prompt à s’enflammer… s’enflamme aussitôt ! Mme Hanska, née comtesse Eve Rzewuska, épouse d’un noble polonais, appartient à une vieille famille. Elle est belle, sans doute… elle est riche surtout. Commence un ballet extraordinaire qui ne finira qu’en mars 1850, par un mariage, quelques mois avant la mort de l’écrivain.

On a dit beaucoup de mal de Madame Hanska et sans doute mérite-t-elle ce sort. Mais on a dit aussi beaucoup de mal de Balzac, lui reprochant des aveux un peu lourds qu’il faisait, écrivant à des proches qu’il allait épouser une situation et une fortune, et non pas tellement une femme. André Wurmser, dans son livre magistral (« Balzac visionnaire », éd. Seuil) rejoint, sur ce plan-là, ce que disait Marcel Proust à sa mère : que Balzac manquait de délicatesse. Il faut voir les choses autrement : Balzac s’amourache en 1832 sur la foi de quelques lettres, se passionne en 1833 à la première rencontre, se prend d’un vif espoir en 1842 lorsque meurt Venceslas Hanski, mais il n’épouse qu’en 1850 à la veille de mourir. Ajoutez à cela des courses nombreuses au travers de l’Europe la Suisse, l’Italie, l’Allemagne, la Russie… La constance, au moins, y est. Plus encore c’est à Madame Hanska que Balzac confie tout, et d’abord ce qui lui tient au corps : son œuvre. Les Lettres, telles qu’elles sont restituées par Roger Pierrot, forment le plus précieux des commentaires à « La Comédie humaine » qui se puisse imaginer !

Choix de maximes consolantes sur l’amour par Baudelaire

(…) Si vous n’êtes des hommes vrais, soyez de vrais animaux. Soyez naïfs, et vous serez nécessairement utiles ou agréables à quelques-uns. – Mon coeur, – fût-il à droite, – trouvera bien mille coparias parmi les trois milliards d’êtres qui broutent les orties du sentiment !

Si je commence par l’amour, c’est que l’amour est pour tous, – ils ont beau le nier, – la grande chose de la vie !

Vous tous qui nourrissez quelque vautour insatiable, – vous poètes hoffmaniques que l’harmonica fait danser dans les régions du cristal, et que le violon déchire comme une lame qui cherche le coeur, – contemplateurs âpres et goulus à qui le spectacle de la nature elle-même donne des extases dangereuses, – que l’amour vous soit un calmant. Poètes tranquilles, – poètes objectifs, – nobles partisans de la méthode, – architectes du style, -politiques qui avez une tâche journalière à accomplir, – que l’amour vous soit un excitant, un breuvage fortifiant et tonique, et la gymnastique du plaisir un perpétuel encouragement vers l’action ! À ceux-ci les potions assoupissantes, à ceux-là les alcools.

Vous pour qui la nature est cruelle et le temps précieux, que l’amour vous soit un cordial animique et brûlant.         Il faut donc choisir ses amours.

Sans nier les coups de foudre, ce qui est impossible – voyez Stendhal, De l’amour – il faut croire que la fatalité jouit d’une certaine élasticité qui s’appelle liberté humaine. De même que pour les théologiens la liberté consiste à fuir les occasions de tentations plutôt qu’à y résister, de même en amour, la liberté consiste à éviter les catégories de femmes dangereuses, c’est-à-dire dangereuses pour vous. Votre maîtresse, la femme de votre ciel, vous sera suffisamment indiquée par vos sympathies naturelles, vérifiées par Lavater (*), par la peinture et la statuaire.            (*) philosophe, poète et théologien suisse, inventeur de la physiognomonie

Les signes physiognomoniques seraient infaillibles, si on les connaissait tous, et bien je ne puis pas ici donner tous les signes physiognomoniques des femmes qui conviennent éternellement à tel ou tel homme. Peut-être un jour accomplirai-je cette énorme tâche dans un livre qui aura pour titre : Le Catéchisme de la femme aimée; mais je tiens pour certain que chacun, aidé par ses impérieuses et vagues sympathies, et guidé par l’observation, peut trouver dans un temps donné la femme nécessaire.

D’ailleurs, nos sympathies ne sont généralement pas dangereuses ; la nature, en cuisine comme en amour, nous donne rarement le goût de ce qui nous est mauvais.

Comme j’entends le mot amour dans le sens le plus complet, je suis obligé d’exprimer quelques maximes particulières sur des questions délicates.

Homme du Nord, ardent navigateur perdu dans les brouillards, chercheur d’aurores boréales plus belles que le soleil, infatigable soifier d’idéal, aimez les femmes froides. – Aimez-les bien, car le labeur est plus grand et plus âpre, et vous trouverez un jour plus d’honneur au tribunal de l’Amour, qui siège par-delà le bleu de l’infini !

Homme du Midi, à qui la nature claire ne peut pas donner le goût des secrets et des mystères, – homme frivole, – de Bordeaux, de Marseille ou d’Italie, – que les femmes ardentes vous suffisent ; ce mouvement et cette animation sont votre empire naturel.

Jeune homme, qui voulez être un grand poète, gardez-vous du paradoxe en amour ; laissez les écoliers ivres de leur première pipe chanter à tue-tête les louanges de la femme grasse ; abandonnez ces mensonges aux néophytes de l’école pseudo romantique. Si la femme grasse est parfois un charmant caprice, la femme maigre est un puits de voluptés ténébreuses ! (…) Pour certains esprits plus curieux et plus blasés, la jouissance de la laideur provient d’un sentiment encore plus mystérieux, qui est la soif de l’inconnu, et le goût de l’horrible. C’est ce sentiment, dont chacun porte en soi le germe plus ou moins développé, qui précipite certains poètes dans les amphithéâtres et les cliniques, et les femmes aux exécutions publiques.

Il y a des gens qui rougissent d’avoir aimé une femme, le jour qu’ils s’aperçoivent qu’elle est bête. Ceux-là sont des aliborons vaniteux, faits pour brouter les chardons les plus impurs de la création. La bêtise est souvent l’ornement de la beauté ; c’est elle qui donne aux yeux cette limpidité morne des étangs noirâtres, et ce calme huileux des mers tropicales. La bêtise est toujours la conservation de la beauté ; elle éloigne les rides !

D’autres qui enragent de voir leurs femmes se jeter dans la dévotion – Un mari à convertir, quelle pomme délicieuse ! Le beau fruit défendu qu’une large impiété, – dans une tumultueuse nuit d’hiver au coin du feu, du vin et des truffes, – cantique muet du bonheur domestique, victoire remportée sur la nature rigoureuse, qui semble elle-même blasphémer les Dieux !

Bien qu’il faille être de son siècle, gardez-vous bien de singer l’illustre don Juan qui ne fut d’abord, selon Molière, qu’un rude coquin, bien stylé et affilié à l’amour, au crime et aux arguties – puis est devenu, grâce à Alfred de Musset et Théophile Gautier, un flâneur artistique, courant après la perfection à travers les mauvais lieux, et finalement n’est plus qu’un vieux dandy éreinté de tous ses voyages, et le plus sot du monde auprès d’une honnête femme bien éprise de son mari.

Règle sommaire et générale : en amour, gardez-vous de la lune et des étoiles, gardez-vous de la Vénus de Milo, des lacs, des guitares, des échelles de corde et de tous romans, – du plus beau du monde, – écrit par Apollon lui-même !

Mais aimez bien, vigoureusement, crânement, orientalement, férocement celle que vous aimez ; que votre amour ne tourmente point l’amour d’un autre ; que votre choix ne trouble point l’État. Chez les Incas l’on aimait sa sœur ; contentez-vous de votre cousine.  N’escaladez jamais les balcons, n’insultez jamais la force publique ; n’enlevez point à votre maîtresse la douceur de croire aux Dieux, et quand vous l’accompagnerez au temple, sachez tremper convenablement vos doigts dans l’eau pure et fraîche du bénitier.

Toute morale témoignant de la bonne volonté des législateurs, – toute religion étant une suprême consolation pour tous les affligés. – toute femme étant un morceau de la femme essentielle, – l’amour étant la seule chose qui vaille la peine de tourner un sonnet et de mettre du linge fin. Morale chatoyante, n’est-ce pas ? Non pas, non pas. – Si j’avais voulu prouver que tt est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles, le lecteur aurait le droit de me dire : tu es un méchant ! Mais j’ai voulu prouver que tt est encore pour le mieux dans le plus mauvais des mondes possibles. Il me sera donc beaucoup pardonné parce que j’ai beaucoup aimé… mon lecteur… ou ma lectrice.

3)  Je fouille dans ma bibliothèque

Anatole France (in Le Jardin d’Epicure) : « le christianisme a beaucoup fait pour l’amour en en faisant un péché ».

G. Bernanos (Journal d’un curé de campagne) « L’enfer… c’est de ne plus aimer »

Dominique Simonnet « Les plus belles histoires de l’amour », éd. du Seuil

« Duos d’amour, anthologie des plus beaux poèmes amoureux », de Christian Poslaniec, éd. Seghers.

« Lettres à mon amour, les plus belles correspondances des grands auteurs à leurs proches ». De Agatha Hochberg, éd. Mango.

Jean-Clet Martin « 100 mots pour jouir de l’érotisme »,

J.C. Kaufmann, « Saint-Valentin mon amour », éd. Les liens qui libèrent.

Jean-Marie Rouart, « L’invention de l’amour », éd. Grasset

Et bien sûr le Livre d’or de la Poésie Française.

J’adhère au titre de Frédéric Beigbeder « L’Amour dure trois ans ».

 » Au début, tout est beau, même vous. Vous n’en revenez pas d’être aussi amoureux. Pendant un an, la vie n’est qu’une succession de matins ensoleillés, même l’après-midi quand il neige. Vs écrivez des livres là-dessus. Vous vous mariez, le plus vite possible – pourquoi réfléchir quand on est heureux ? La deuxième année, les choses commencent à changer. Vous êtes devenu tendre. Vous faites l’amour de moins en moins souvent et vous croyez que ce n’est pas grave. Vous défendez le mariage devant vos copains célibataires qui ne vous reconnaissent plus. Vs-même, êtes-vs sûr de bien vs reconnaître, quand vs récitez la leçon apprise par cœur, en vous retenant de regarder les demoiselles fraîches qui éclairent la rue ? La troisième année, vs ne vs retenez plus de regarder les demoiselles fraîches qui éclairent la rue. Vs sortez de plus en plus souvent : ça vous donne une excuse pour ne plus parler. Vient bientôt le moment où vs ne pouvez plus supporter votre épouse une seconde de plus, puisque vous êtes tombé amoureux, d’une autre. La troisième année, il y a une bonne et une mauvaise nouvelle. La bonne nouvelle : dégoûtée, votre femme vous quitte. La mauvaise nouvelle : vous commencez un nouveau livre ».

Je leur parlais des incontournables :

–       Tristan et Iseut (ou Isolde), mythe fondateur de l‘amour courtois https://www.franceculture.fr/emissions/archives-des-fictions-de-france-culture/tristan-et-iseut. Ah, l’opéra de Wagner !

·       Giacomo Casanova (1725-1798) dont le patronyme est parfois utilisé comme nom commun pour qualifier un séducteur aux multiples conquêtes, tout comme un Dom Juan, alias « Don Giovanni ». Ah, le sublime opéra de Mozart !

– Roméo et Juliette: couple mythique créé par Shakespeare, repris dans des œuvres musicales de Berlioz, de Gounod, de Prokofiev… Au cinéma dans les films de Zeffirelli (avec Leonard Whiting et Clivia Hussey) et de Baz Luhrman (avec Leonardo di Caprio).

En BD avec Bilai….

–  Carmen avec ses célèbres tirades « Si tu ne m’aimes pas, je t’aime », « L’amour est enfant de Bohême, qui n’a jamais connu de loi » (livret de L. Halévy, opéra de Bizet)

Comme on parle musique, savez-vous que la plus vieille chanson du monde est africaine ? Les paroles ont été trouvées dans un tombeau nubo-égyptien, vieux de 4000 ans !

 

Mais allons au cinéma (je m’adressais à des étudiants de l’ESRA) et évoquons quelques musts.

Si je vous dis « T’as de beaux yeux tu sais…. » que répondez-vous ? Embrasse-moi ! » Certains connaissaient le dialogue de Jean Gabin et Michèle Morgan, dans Quai des Brumes (M. Carné, Prévert)

Les visiteurs du soir, drame de Marcel Carné (assisté par Michelangelo Antonioni) réalisé en 1942. Scénario et dialogue : Jacques Prévert et Pierre Laroche. Décors et costumes : Georges Wakhevitch et Alexandre Trauner. Musique : Maurice Thiriet et Joseph Kosma

Un couple de diablotins est envoyé par Satan sur Terre en l’an de grâce 1485 comme deux ménestrels pour semer le malheur et la destruction. Gilles tombe amoureux d’Anne, fille du baron Hughes. Ds le contexte de l’occupation, les spectateurs avertis ont saisi la parabole de la guerre. Le château du baron Hugues représentant le régime de Vichy et Pétain et le diable, les Allemands. Les deux amants statufiés à la fin renverraient à la Résistance.

–  « Les Enfants du paradis« , réalisé par Marcel Carné, sorti en 1945. Scénario et dialogues : Jacques Prévert. Musique : Maurice Thiriet, Joseph Kosma (ds la clandestinité) et Georges Mouqué. Décors : Alexandre Trauner (ds la clandestinité), Léon Barsacq et Raymond Gabutti Paris, 1828. Ds la foule présente sur le boulevard du Crime, le mime Baptiste Deburau, par son témoignage muet, sauve la petite courtisane Garance d’une erreur judiciaire. Il en tombe fou amoureux mais ne peut le lui avouer, it en ne pouvant répondre à l’amour de Nathalie, la fille du directeur. Garance se laisse séduire par un jeune acteur prometteur, Frédérick Lemaître, alors que Baptiste leur propose de travailler ts les 3 ensemble. Également subjugué, le comte Edouard de Montray propose sa fortune à Garance, qui le repousse. Mais, accusée une nouvelle fois de complicité avec le truand Lacenaire, elle appelle le comte à l’aide. Qqs années plus tard, Baptiste, marié à Nathalie, est la coqueluche des boulevards – ayant fait du mime un art reconnu et populaire. Frédérick a accédé lui aussi à la célébrité, et rêve de pouvoir monter Shakespeare. Aux côtés de Montray, Garance est revenue à Paris et assiste incognito à tes les représentations de Baptiste. Econduit par le comte, Lacenaire jure de se venger en le ridiculisant – en profitant des retrouvailles de Garance et Baptiste. Après leur première et unique nuit d’amour, Garance s’en va, au désespoir de Baptiste, retenu par une foule de pierrots de carnaval.

Hiroshima, mon amour

Au cours du tournage d’une coproduction sur la paix, une comédienne française noue une relation éphémère mais passionnée avec un Japonais. Sur cette mince intrigue, Marguerite Duras est chargée par Alain Resnais d’élaborer le scénario et les dialogues d’un film, Hiroshima mon amour, titre étrange et poétique malgré la référence évidente aux atrocités de la guerre. Avec un art de l’ellipse parfaitement maîtrisé, Duras orchestre une danse sensuelle entre deux personnages qui luttent contre le temps. Lui refuse d’admettre que les atrocités d’Hiroshima ont eu lieu, Elle se tait sur son passé ; pourtant ces fantômes ressurgissent en fragments, lambeaux d’un passé qui se superposent au moment présent. Les corps des amants se confondent peu à peu et Hiroshima se fond ds Nevers, cadre de la jeunesse de l’actrice marquée par l’opprobre parce qu’elle a aimé un jeune Allemand durant la guerre. Les gros plans sur les corps amoureux sont entrecoupés de scènes de foule et de détails d’une crudité sordide, comme si l’horreur devait elle aussi, lutter contre le déni pour se faire entendre.

–  Histoire d’O: une histoire complètement tordue, sur fond sado-maso… Le livre de Pauline Réage a beaucoup choqué en son temps.

–  Lady Chatterley. Un chef d’oeuvre de la littérature anglaise remis à l’honneur au cinéma avec le film de Pascale Ferran – très primé aux Césars 2007.

–  50 nuances de Gray. Là, je n’ai qu’un mot : fuyez !

–  La La land  https://www.telerama.fr/cinema/la-la-land-chef-d-oeuvre-ou-fiasco-nos-critiques-s-affrontent,153230.php

J’aimais aussi leur parler de Deux, de Filippo Meneghetti https://www.youtube.com/watch?v=u6dkXHtgoOQ  et de Les Temps qui changent d’André Téchiné, avec Depardieu et Deneuve. Une sacrée histoire d’amour qui se renoue à Tanger.

La conclusion de ce cours ? (Je ne me suis pas foulée, j’ai pioché dans l’évangile !)

AIMEZ-VOUS LES UNS LES AUTRES ! (comme a fait Valentino)

Et je balançais la musique… Enrico Macias (si si !)

https://www.youtube.com/watch?v=TjhIrl_8N7s

 

Par la suite, j’envoyais le cours sur le site des élèves et j’y rajoutais des annexes pour les dotés d’une curiosité sans fin. En l’occurrence, il y avait une suggestion de lecture, de conférence scientifique… et un petit vade-mecum à l’usage des voyageurs (potentiellement) amoureux.

 

 

Plaidoyer pour l’altruisme, La force de la bienveillance de Matthieu Ricard

Abreuvés d’images violentes, confrontés à une société en crise, on n’imagine pas la force de la bienveillance, le pouvoir de transformation positive qu’une véritable attitude altruiste peut avoir sur nos vies au plan individuel et, partant, sur la société tout entière. Moine bouddhiste depuis près de quarante ans, Matthieu Ricard, lui, expérimente les vertus de l’altruisme au quotidien.

 

Une molécule de l’amour ?

Biochimie humaine à l’Exploradôme de Vitry 

A l’occasion de la semaine de la chimie, Exploradôme, musée interactif de sciences, multimédia, développement durable, de Vitry sur Seine, accueillait le pharmacologue et chercheur Marcel Hibert pour une conférence sur l’ocytocine, dite « hormone de l’attachement ».

 

Une simple molécule serait-elle la source de nos sentiments et de nos vertus les plus élevés ? Sur ce thème un tantinet provocateur, Marcel Hibert se livre à un fascinant exposé sur la chimie des sentiments et ébauche des perspectives thérapeutiques encore inexplorées de la recherche en biologie moléculaire humaine. Pharmacologue et chercheur, Marcel Hibert enseigne à la Faculté de pharmacie de Strasbourg et dirige le Laboratoire d’Innovation Thérapeutique du CNRS à Strasbourg.

 

Qu’est-ce que l’amour ? s’interroge Marcel Hibert. A cette question essentielle, on peut répondre sur le mode philosophique de la distinction entre Eros, Philia et Agapè (désir, joie et charité). On peut interroger la psychanalyse ou la littérature. Mais on peut aussi se tourner vers l’analyse scientifique : « après tout, remarque M. Hibert, nous ne sommes que des gros tas de molécules organiques en équilibre atomique précaire et associées par des liaisons réversibles » comme l’avait pressenti Démocrite en -420. La connaissance scientifique devrait-elle s’arrêter au seuil de l’alcôve, pour préserver nos rêves ?

 

Les premières observations significatives sur le rôle de l’ocytocine émanent de populations de voles (campagnols) aux comportements surprenants : deux populations similaires, vivant l’une en prairie, l’autre en montagne, manifestaient des tendances reproductives opposées : monogames et présents à leurs progénitures en prairie, les voles sont volages et indifférentes à leurs petits en montagne. Des dosages hormonaux ont révélé des taux très différents d’ocytocine entre les populations. L’idée d’une hormone de l’attachement était née.

 

Au fil des études, l’ocytocine et la vasopressine (une hormone voisine) se sont révélées très influentes sur toute une gamme de comportements humains, de l’attachement maternel à la sociabilité, en passant par l’orgasme et l’érection. Déjà utilisée en obstétrique pour déclencher les accouchements et favoriser la lactation, l’ocytocine jouerait un rôle fort dans le plaisir et l’addiction, l’altruisme, la confiance, la mémoire sociale, la fidélité conjugale, la protection des enfants des enfants, bref : dans toutes les attitudes « favorables à la conservation de l’espèce ».

 

Sommes-nous les jouets de la nature ? Pas vraiment, corrige Marcel Hibert : le comportement humain se situe à un degré de complexité beaucoup plus élevé que l’ordre moléculaire. Une molécule peut influencer (ou « déranger ») un comportement, pas le déterminer. Cependant, il est indéniable que des dispositions ou des tendances physiologiques existent chez les individus, même si l’environnement, l’histoire et la culture les compensent.

Les recherches pharmacologiques sur l’ocytocine se révèlent difficiles : instable, la molécule qui ne peut ni s’ingérer ni s’injecter sans se détruire, se révèle difficile à copier : protégée par un récepteur unique à double entrée, « elle est aussi sécurisée qu’un coffre-fort suisse, déplore Marcel Hibert. Mais c’est peut-être préférable : il faudrait bien réfléchir sur les usages qu’on pourrait en faire. Sérum de vérité, abus de confiance, incitation aux décisions… Les effets potentiels sont assez terrifiants ». Seule application vérifiée, l’ocytocine permet le développement du lien social chez de jeunes autistes. Mais les recherches cliniques qui permettraient d’en valider l’usage ne sont pas assez rentables pour l’industrie pharmaceutique.

Jeanne-Claire Fumet

 

Petit vade-mecum indispensable ... 

  « Je t’aime » dans toutes les langues ! (Vous me remercierez peut-être !)

 Pour des raisons obscures, de cible captive sans doute, les Finnois prennent leur temps…  Le Finnois, avec le Basque (canal historique) et le Magyar n’ont pas d’origine indo-européenne. 

En revanche, en Dioula, c’est assez succinct. 

Le Dioula est une langue africaine parlée ou comprise par 20 millions de personnes au Mali, en Côte d’Ivoire, au Burkina Faso, en Guinée, au Ghana. Langue des commerçants par excellence, elle s’est de ce fait, imposée comme langue véhiculaire de toute l’Afrique de l’Ouest.  Ceci explique cela.

                                              

 LANGUE      TRADUCTION (en safran : transcription phonétique)

AFAR                   ko kicinio

AFRIKAANS    ek het jou lief / ek is lief vir jou

ALBANAIS       të dua

ALLEMAND    ich liebe Dich

ALSACIEN       ich hab die lieb

ANGLAIS          I love you

ARABE DIALECTAL (maghrébin) n’bghick

ARABE DIALECTAL (oriental) bahebbak (à un homme) / bahebbik (à une femme)

ARABE LITTÉRAIRE … (ouhibbouka) – à un homme … (ouhibbouki) – à une femme

ARMÉNIEN     yes kez siroumem

ASTURIEN       quiérote

ATIKAMEKW ki sakihitin

ATTIÉ                  min bou la yé

AZERI      men seni sevirem

BAMBARA       né bi fè

BAS-ALLEMAND    ik heef di leev

BAS-SAXON    ik hou van ju

BASQUE  maite zaitut

BAOULE  mi klôa

BENGALI aami tomakey bhalo bashi

BERBÈRE        hamlagh-kem (à une femme) / hamlagh-k (à un homme)

BIÉLORUSSE  …  (kahaju ciabie)

BIRMAN  nga nin ko chit te

BOBO       ma kia bé nà

BOSNIAQUE   volim te

BRETON karout a ran ac’hanout / da garout a ran / me az kar

BULGARE        ???

BUSHI-NENGÉ TONGO  mi lobi you

CATALAN        t’estimo

CH’TI       j’t’aquiers

CHAMORRO    hu guiya hao

CHEROKEE     nayeli

CHEYENNE     ne’mehotatse

CHINOIS (MANDARIN) ??? (wo ai ni)

CORÉEN  saranghe

CORSE     amu tè / ti tengu caru

CRÉOLE ANTILLAIS       mwen enmen

CRÉOLE GUADELOUPÉEN    mwen enméw

CRÉOLE GUYANAIS        mo konten to

CRÉOLE HAITIEN              mwen renmen’w / mouin rinmin’w

CRÉOLE MARTINIQUAIS       mwen enmen’w

CRÉOLE MAURICIEN     mo content toi

CRÉOLE RÉUNIONNAIS         mi aime a ou

CROATE  volim te

DANOIS   jeg elsker dig

DARI        man tu ra dost darom

DIOULA   mi fê

DOUALA na tondi wa

ESPAGNOL      te amo / te quiero

ESPÉRANTO   mi amas vin

ESTONIEN       ma armastan sind

EWE         me lonwo

EWONDO         ma ding wa

FÉROÏEN eg elski teg

FINNOIS minä rakastan sinua

FLAMAND OCCIDENTAL       ‘k zien je geeren

FON          un nyi wan nu we

FRANÇAIS       je t’aime

FRANCIQUE LORRAIN  ich lìwe dich

FRANCIQUE RHÉNAN   ich honn dich gäer

FRIOULAN      o ti vuei ben

FRISON   ik hâld fan dy

FULANI   mi yidi ma

GAÉLIQUE d’ÉCOSSE     tha gaol agam ort / tha gaol agam oirbh

GAÉLIQUE d’IRLANDE  tá grá agam duit

GALICIEN        amo-te / ámote / quero-te / quérote

GALLOIS rydw i’n dy garu di

GASCON  que t’aimi

GBAYA    mi ko me

GÉORGIEN      me shen mikvarkhar

GREC                    S’ agaπ? (s’agapo)

GUARANÍ         rojhayhû

GUJARATI        hun tane prem karun chhun

HAUSA    ina sonki (homme > femme)

                   ina sonka (femme > homme)

HAWAÏEN       aloha wau ia¯ ‘oe

HÉBREU ani ohev otakh (homme > femme)

                   ani ohevet otkha (femme > homme)

HINDI      main tumse pyar karta hoo (homme > femme>

                   mai tumse pyar karathi hun (femme > homme)

HMONG   kuv hlub koj

HONGROIS      szeretlek

INDONÉSIEN  saya cinta padamu / saya cinta kamu

ISLANDAIS      ég elska fiig

ITALIEN  ti amo

JAPONAIS        aishitemasu / aishiteru (peu utilisé)

                   anata ga daisuki desu (plus « mignon »)

KABYLE  hamlagh-kem (homme > femme)

                   hamlaghk (femme > homme)

KANNADA       naanu ninnanna pritisutteney

KAZAKH myen syeni sooyom / myen syeni zhaksi koryem

KHMER   bang srolaïgn ôn (homme > femme)

                   ôn srolaïgn bang (femme > homme)

KIKONGO        mu me zola nge

KINYARWANDA     ndagukunda

KIRGHIZ men seni sueum

KURDE    ez te hez dikim

LANGUEDOCIEN (OCCITAN)         t’aimi

LAO           khoi hak tchao lai

LATIN      te amo

LETTON  es tevi mi¯lu

LIGURE   mi te amu / t’amo / t’amu

LINGALA na lingi yo

LITUANIEN     asˇ tave myliu

LUXEMBOURGEOIS        ech hunn dech gär

MACÉDONIEN         te ljubam

MALAIS   aku cinta padamu

MALAYALAM enikku ninné ishtamaanu

MALGACHE     tiako ianao / tia anao aho (plus fort)

MALTAIS         in?obbok

MANXOIS         ta graih aym ort

MAORI    kei te aroha au i a koe

MARATHI        majha tujhyavar prem aahe / mi tujhyavar prem karto

MARQUISIEN hinenao au ia oe

MBO                     mi ding wo

MINA                  un lon o

MONGOL ?? ?  (bi chamd khairtai)

MORÉ                   mam nong-a fo

MUNUKUTUBA       mu zola ngé

NAPOLITAIN  t’ammo

NDEBELE        niya ku tanda

NÉERLANDAIS       ik hou van jou

NEPALI   ma timilai prem garchhu

NORVÉGIEN   jeg elsker deg

OCCITAN         t’aimi

OURDOU mein tumse mohabbat karta hoon (locuteur M)

                   main tumse mohabbat karti hoon (locuteur F)

                   mujhe tum se pyar heh

OUZBEK  men seni sevaman / men seni yahshi ko’raman (moins formel)

PAPIAMENTO         mi ta stima bo

PERSAN  dustat dâram (formel) / duset dâram (courant)

PICARD   ej t’a kèr

POLONAIS       kocham cie

PORTUGAIS    amo-te / eu te amo (portugais brésilien)

PROVENÇAL   t’aimi

PUNJABI mein tenu pyar karda han (locuteur M)

                         mein tenu pyar kardi han (locuteur F)

QUECHUA de CUZCO     munakuyki

RAPA NUI        hanga rahi au kia koe

ROMANI kamaù tut

ROUMAIN        te iubesc

RUSSE     …  (ia tibia lioubliou)

SAMOAN ou te alofa ia te oe

SANGO    mbi yé mô

SARDE     deo t’amo (logudorois) / deu t’amu (campidanois)

SAVOYARD     jhe t’âmo

SERBE     volim te

SESOTHO         ke ya ho rata

SHIMAORE      ni su hu vendza

SHONA    ndinokuda

SINDHI    moon khay tu saan piyar aahay

SINHALA mama oyata aadareyi (spoken) / mama obata aadareyi (formal)

SIOUX      wastewalake

SLOVAQUE      lˇúbim tˇa / milujem tˇa

SLOVÈNE         ljubim te / rad te imam (locuteur M) / rada te imam (locuteur F)

SOBOTA  volim te (courant) / se te volime (littéraire)

SOMALI   waan ku jecelahay

SONINKÉ         na moula

SOUSSOU         ira fan ma

SUÉDOIS jag älskar dig

SWAHILI nakupenda

TAGALOG        mahal kita / ini-ibig kita

TAHITIEN       ua here vau ia oe

TAJIKI      jigarata bihrum duhtari hola (homme > femme)

tra lav dorum (femme > homme)

TAMOUL naan unnai kaadhalikkarn

TATAR    min sine yaratam

TCHÈQUE        miluji teˇ

TCHÉTCHÈNE         sun ho ez (à une femme)

                            sun ho vez (à un homme)

TELUGU  nenu ninnu premisthunnanu

THAI ???? (phom rak khun) – locuteur M ???? (chan rak khun) – locuteur F

TIBÉTAIN        na kirinla gaguidou

TURC       seni seviyorum

TURKMÈNE    seni sö‡ärin

UDMURT mon tone jaratis´ko

UKRAINIEN    ? ??  (ia tebe kohaiu)

VALENCIEN    te vullk

VÉNÈTE  t’amo

VIETNAMIEN anh yêu em (homme > femme)

                            em yêu anh (femme > homme)

VUTÉ       (!)   ma wou ndoune

WALLISIEN     eau manako ia koe / eau ofa ia koe

WALLON (orthographe à betchfessîs) dji vs voe voltî

WOLOF   nob nala

XHOSA     ndiyakuthanda

YIDDISH ich hob dir lib

YIPUNU   ni wu rondi

YORUBA moni ife e

ZULU                    ngiyakuthanda

 


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