Cette semaine, je vous emmène à Paris… sans trop quitter mes terres puisque je reste en zones bretonnes. Ce billet s’adresse à tous ceux qui auraient le mal du pays dans la capitale. Les crêperies, il y en a un max autour de Montparnasse mais les Bretons font tâche d’huile, pardon, de beurre, sur tout Lutèce.

Breizh Café

A tout seigneur, tout honneur, Bertrand Larcher est un des premiers à avoir mis à la mode les crêpes au Japon, une aventure qui est partie de Fougères, du Ti Va Bro, jolie maison médiévale face au château-fort. A Paris, il se met en quatre (dans les beaux quartiers) pour surprendre les amateurs de crêpes avec des produits de chez nous (langoustines, artichauts, fraises…) associés au wakame ou au gingembre et toujours avec la fabuleuse farine de sarrasin du Moulin de la Fatigue, à Vitré.

109, rue Vieille du Temple, Paris 4ème
14, rue des Petits Carreaux, Paris 2ème
31, rue des Batignolles, Paris 17ème
1, rue de l’Odéon, Paris 6ème

La Pointe du Grouin

Comme si son nom de famille n’était pas suffisant, Thierry Breton en rajoute avec son vélo : il a fait le Paris-Brest (en moins de 50 heures, bravo !). Il faut dire qu’il s’entraine tous les jours, en livrant lui-même son pain à de nombreux restaurants du 10ème arrondissement, avec son biporteur. Bourru et boulimique, il se met en trois pour offrir le meilleur de la Bretagne, en trois lieux sis rue de Belzunce. Alors selon l’humeur et la bourse, on déguste des artichauts, du homard ou une coucou de Rennes, servi à une table avec serviettes à carreaux ou à la table commune d’une taverne décontractée, voire sur le trottoir. Un des rares endroits de Paris où on peut manger une (délicieuse) galette-saucisse. Encore faim ? Alors prenez un far ou un kouign-amann !

6 et 8, rue de Belzunce, Paris 10ème

https://www.lapointedugrouin.com/

Brutus

Rien à voir avec celui de « tu quoque, mi fili », le neveu félon à qui César exprimait sa surprise par « toi aussi, mon fils ! ». Ici, il s’agit d’un légendaire roi breton. Puisqu’on en est au prénom, on aime ceux que Maxence, Charles et Vincent ont donné à leurs galettes.

Jeanine porte une robe d’andouille (de Vire), d’emmental et de pomme. Marie-Josée accumule jambon serrano, compotée de tomates et tapenade. Yvonne fait la complète, à sa sauce, avec chiffonnade de jambon, œuf et beaufort. Paulette la joue exotique avec poulet en tajine, grillade d’aubergines et amandes effilées. Précision d’origine contrôlée : le trio est à moitié normand et breton (un pur breton, un pur normand et un « métis ») et se revendique crépophile et cidrologue. Et c’est bien en tant que tels qu’ils servent le cidre dans des verres à pied car « la bolée a tendance à casser les bulles ».

99, rue des Dames, Paris 17ème

La Cantine Bretonne

Proche du Bassin de la Villette, cette cantine à la jolie déco colorée (signée Emma Roux) et soulignée de plantes vertes offre un cadre lumineux pour apprécier des crêpes façon finistérienne, fort bien présentées dans des assiettes bleues comme la mer d’Iroise. A l’heure de l’apéro, ses galettes roulées façon maki ont un succès fou. Son hot-dog breton revisite la galette saucisse pour les morfales.

22 bis, rue de l’Ourcq, Paris 19ème. Tél.  01 42 00 86 09

lacantinebretonne.com

Restaurant Rond

Sarrasin et Calvados

« Ils ont des chapeaux ronds, vive les Bretons… ». Air connu mais pas entonné ici car Tim et Thomas ne sont pas originaires de Bretagne. Ce qui ne les empêche pas de faire de délicieuses crêpes toutes rondes, toutes dorées ! Les deux compères ont ouvert cette charmante crêperie et bar à Belleville après avoir chiné du mobilier aux puces de Saint-Ouen et rencontré leurs fournisseurs en Normandie, leur terre d’origine. Soulignons l’excellente farine écrasée à la meule de pierre par Jean-Edouard Jeauneau aux Etilleux. Tout est bio ou issu d’agriculture raisonnée… et s’accompagne rondement d’un cocktail aux trois pommes (calva, cidre et jus de pomme)

21, rue du Transvaal, Paris 20ème. Tél. 09 87 58 75 06

La Crêperie Bretonne

Murs ornés de marines, étagères chargées de vaisselle quimpéroise, là, les codes sont parfaitement breizous. Et ça fait du bien aux clients de cette crêperie de Montparnasse à la recherche d’un cadre tradi dans une ambiance familiale et jeune.

56, rue du Montparnasse, Paris 14ème. Tél. 01 43 20 89 58

Crêperie de Josselin

Pour qui aurait la nostalgie d’une grand-mère morbihannaise ou qui aurait en tête une Bretagne un peu cliché, il faut absolument se rendre là ! Boiseries, façades de lits-clos, tableaux représentant le château de la ville en question, souriez, vous voyagez dans le temps !

67, rue du Montparnasse, Paris 14ème. Tél. 01 43 20 93 50

La crêperie Brocéliande

En montant vers Montmartre, surprise, je tombe sur la crêperie Brocéliande ! Forcément, j’ai eu envie de pousser la porte. J’ai cru me trouver dans un établissement de Paimpont qui aurait traversé les années en se fichant des modes. Mobilier rustique, nappes vichy, bolées… et accueil sympathique. Le lieu plaît autant aux Bretons qu’aux touristes, c’est dire ! Crêperie Brocéliande

15, rue des Trois Frères, Paris 18ème. Tél. 01 42 23 31 34

Crêperie Paris Breizh

En me baladant avenue Daumesnil, mon attention a été attirée par cette enseigne. Déjà attendue ailleurs, je n’y ai pas mangé mais on m’a dit que c’est une des trois adresses montées par un couple amoureux des produits bretons, alors je vous laisse tester … et me dire !

177, avenue Daumesnil, rue Paul Dukas, Paris 12ème. Tél. 01 43 45 16 10

Et aussi place d’Italie et à Saint-Maur-la-Varenne

creperieparisbreizh.fr

Krügen

Le premier établissement Krügen « Roi », s’est adjoint un vassal, qu’il a nommé « général », en toute simplicité. Même esprit sans chichi et une volonté de dépoussiérer la crêpe bretonne en proposant des kouigns, veggies ou pas. Le tout arrosé d’un bon cidre. Des plaisirs à rapporter chez soi car il y a un rayon épicerie et un service de traiteur.

4 rue du Général Renault et 58 rue de la Fontaine au Roi, Paris 11ème

krugen.fr

Une envie de kouign amann ?

Chaque année, des magazines délivrent le prix du meilleur gâteau breton de Paris. Je ne vais pas rivaliser avec eux, mais juste vous livrer quelques adresses. Sachez que l’inévitable Larnicol y a trois boutiques, que le chef pâtissier Yann Couvreur fait un kouign-amann au blé noir à tomber (23 bis, rue des Rosiers dans le 4ème et 137, avenue Parmentier dans le 11ème ). Dans le n°112 de Bretagne Magazine, Tanguy Monnat nous fait saliver avec Arnaud Larher. Passé chez Fauchon et chez Hermé, le Brestois tient sa recette d’un pâtissier de Landerneau. On déguste ses galettes, ses sablés et ses caramels au beurre salé dans trois boutiques à Paris et une à Tokyo.

53, rue Caulaincourt, Paris 18ème.

À boire !

On vous bassine avec le cidre, mais sachez qu’une centaine de brasseries ont vu le jour en Bretagne depuis une vingtaine d’années ! Votre serviteuse les a presque toutes visitées – surtout pour rencontrer les gars parce que je ne suis pas une beer addict ! Alors, aimant bien les gars qui en font et qui en vendent, j’ai pris le chemin de Ker Beer (un genre de franglais – ou de bretish ? – que j’affectionne) dans le quartier Montparnasse. Cette « maison de la bière » (montée en mode coopératif, avec notamment Tri Martolod) spécialisée dans le houblon à l‘armoricaine, propose une quarantaine de bières bretonnes. Julien y remarque le chauvinisme des Bretons : les Costarmoricains commandent de la Philomenn, les Finistériens une Captain Baril, les Morbihannais une Mor Braz, les Malouins une Bosco, etc… Et vous, c’est quoi, la vôtre ?

Ker Beer, 10 rue Vandamme, Paris 14ème. Tél. 01 42 84 43 22


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