Vous vous dites : « quoi ? Elle va nous parler de bagnole ? ». Meuh non ! Même si j’ai eu une magnifique Rover – elle a fini sa vie encastrée sous un camion qui lui barrait la route boulevard Villebois-Mareuil à Rennes… oui, j’étais dedans ! Aucun rapport avec le chanteur, pensez-vous. Ben si : ses parents en ont une ! (De l’incidence des décisions parentales sur le cours de la vie en général…) Bref, la première fois que j’ai entendu ce nom appliqué à un chanteur, j’ai tendu l’oreille… et elle a été complètement séduite par cette voix de dingue, qui joue avec maestria entre aigus et basses. Quand j’ai vu la tête du chanteur et entendu ses propos dans les media, mon intérêt n’a fait que croître et j’ai reluqué ses dates dans mes parages : ce fut à Bain-de-Bretagne en 2013, au festival du Schmoul – un nom pareil en rajoutait à mon attraction !

Quelques années ont passé, ponctuées d’enregistrements en Bretagne au studio Kerwax ( https://www.kerwax.com/), d’un second album en 2015 (Let it glow https://www.youtube.com/watch?v=RLHFNDWUyuM), Rover vient d’en sortir un 3ème, Eiskeller, où la magie opère toujours. Une forme de magnétisme qui fait qu’on entre immédiatement dans son univers. Pas fait pour teuffer – trop intimiste – mais parfait pour des moments à deux. Avec un humain, un coucher de soleil ou … un arbre ! « To this tree », le premier titre de cet album donne envie de serrer un arbre dans ses bras… à moins d’avoir déjà décollé au-delà de la canopée ! Le deuxième ramène par petites touches pianotées vers « Venise hat ». Avec « Roger Moore », le cœur chavire. Tout au long de l’album, Rover nous conduit vers ses états d’âme : tranquille, silencieux, brûlant, fatigué, mélancolique, jusqu’à Eiskeller, la cave de glace, référence aux anciennes glacières Saint-Gilles à Bruxelles où Timothée Régnier (son vrai nom) s’est confiné. Cadre idéal que cet ex club de boxe pour un ancien rugby man qui aime vivre loin de la mêlée. Ce goût pour la distanciation sociale (bien avant qu’on nous l’impose) est né sans doute de sa vie d’expatrié, enfance à New-York, longs séjours à Beyrouth (où il était membre du groupe punk-rock franco-libanais The New Government – quel titre quand on sait ce qui se passe là-bas !), voyages à Berlin et donc dans le Trégor, terre d’origine de sa mère. Côté références culturelles, il nous fait déambuler avec les Beatles, Dylan, Bowie, the Divine Comedy et aussi Gainsbourg – auteur de la seule chanson que je l’aie entendu chanter en français. Car Rover chante exclusivement en anglais. Au fait, vous savez ce que signifie Rover en anglais ? Vagabond, bourlingueur. Have a nice road, Rover !

 

Ses dates en Bretagne:

Nantes le 6 octobre

Fouesnant le 7 octobre

Au Sew à Morlaix le 8 octobre

À l’Air libre à Rennes le 20 octobre

https://www.youtube.com/watch?v=exCkrEV6Cdc

http://rover-music.com/


1 commentaire

Catherine BERRANGER · 21 octobre 2021 à 15 h 31 min

Merci, MCB, pour ce billet très inspiré sur un chanteur musicien que je kiffe, moi aussi !

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