Comment peut-on être breton ?

Heureux qui comme les Bretons

Ont fait de beaux voyages

Et puis ont retrouvé

Après maintes traversées

Le pays des algues vertes

Par un petit matin d’été

Quand le biniou vous chante au cœur

Qu’elle est belle la liberté, la liberté

Quand on est mieux ici qu’ailleurs…


Ah, heureux temps où les Bretons circulaient librement sur toutes les mers du monde ! Les choses ont commencé à changer au XVIIe siècle…. Et ça ne s’est pas arrangé, ce qui fit dire à Montesquieu «
Comment peut-on être breton ? »

A cette lancinante question, on peut hasarder quelques réponses :

  • porter un chapeau rond

  • manger du beurre salé

  • se bourrer au chouchen

  • jouer du biniou

  • vivre la fièvre du samedi soir en fest-noz.

L’acte fondateur est clairement la résistance aux Romains… quitte à arborer un bonnet rouge. Mais jamais sans son gwen-ha-du !

Autre caractéristique: la capacité à découvrir le monde.

A pied (Pierre-Olivier Malherbe, citoyen vitréen à faire le premier tour du monde à pied). A la voile (Eric Tabarly). En vélo (Louison Bobet, Bernard Hinault). En voiture (un SUV fabriqué à Rennes)… le Breton n’attend pas Jack Kerouac pour prendre la route ! Parfois contre son gré – comme chair à canon dans les guerres napoléoniennes ou en 14-18 – ou contraint par la pauvreté de « monter à Paris », il déploie depuis les années 60 toute son énergie… à en produire ! Avec la marée, avec le vent (le nucléaire ? non merci !)

Il exporte ses pâtés (Hénaff), ses parfums (Yves Rocher), ses kouign amann (la Brioche Dorée) et aussi ses whiskies !

Et voilà que maintenant, il creuse le sable pour sauver l’humanité (avec l’hémoglobine du ver arénicole)

Ils sont vraiment fous, ces Bretons !

Il était temps de leur imposer un passeport ! Cette belle idée s’est bâtie assez naturellement sur l’axe Nantes-Rennes. D’un côté l’éditeur (PHM éditions), de l’autre, l’auteur (moi-même)

Ce petit ouvrage qui reprend la forme du passeport européen, contient toutes les infos pour jouer à un quizz BZH, genre « La Bretagne pour les nuls ». Mais c’est d’abord un outil de reconnaissance et d’accointance. Dès qu’il est sorti, je me suis payé un joyeux moment avec le chef de cabine de l’avion qui m’emmenait à Lima. Il s’appelait Kermadec ou quelque chose comme ça. Après qu’il se soit présenté aux passagers, il est passé près de moi et je l’ai salué en mode « Bonjour, le Breton ! ». Lui : « mais comment le savez-vous ? ». Moi « j’ai vu vos papiers ». Moment de flottement. « Non, je déconne. Vous n’avez pas votre passeport ? ». Là, je lui sors mon passeport breton. Il le feuillette, engage la conversation et me montre une photo en me disant : «  ce château ressemble un peu à celui de mon oncle auprès de Quimper ». Je lui demande lequel. Quand il me le dit, j’exulte : « mais je le connais, je dors chez lui quand je passe par là ! ». A ce stade de la conversation, le chef m’invite à passer dans un lieu plus cosy pour poursuivre notre échange… avec une coupette à la main !

Voilà, je vous ai livré ma première expérience avec mon passeport breton. Depuis il y en a eu bien d’autres (à Rennes et à Toulouse notamment) !

Le passeport, ça sert (aussi) à ça : se faire des potes partout et boire des coups !

Reste le problème de savoir où le trouver.

Beaucoup d’amis l’ont cherché … en vain. L’explication est simple : le distributeur l’a retiré au bout de 3 mois (vous savez, c’est compliqué la présence en rayons) et le remettra en vente dans les points presse à Pâques ou à la Trinité – non, je déconne… à Pâques 2020 !

D’ici là, si vous avez une urgence de passeport (pour vos voyages à Noël par exemple), vous pouvez me contacter pour un achat en direct… et on boira un coup !

Prix conseillé : 3,90€.

A lire aussi dans Ouest France.


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