Le ventre de la galeriste

(Peut-être que Constance Villeroy trouvera mon titre un peu tiré par les cheveux. Il fait bien sûr référence au film de Peter Greenaway «Le Ventre de l’architecte » dont le héros organise une expo à Rome)

Ça fait combien de temps que je la connais, Constance ? Je ne compte pas. On a mieux à faire avec elle ! Car cette artiste a non seulement un talent certain pour créer des objets en métal, pleins de charme … et qui donnent l’heure ! Elle a par ailleurs un œil très sûr et le don pour dénicher des artistes qu’elle rassemble en de subtiles thématiques. Ses vernissages aussi chaleureux que qualitatifs rythment ma vie rennaise.

Rien ne la prédisposait à devenir galeriste. Mais quand elle a déniché son atelier un chouïa trop grand pour elle, elle a immédiatement pensé que ce volume permettait d’inviter d’autres artistes. Souvent par deux, ou plus, et dans une logique de résonnance impeccable. Pour les dix ans, elle a rassemblé dans son antre dix artistes dont Maëlle de Coux, Laure Missir, Guillaume Castel, Pauline Bétin, Céline Ranger… Une magnifique sélection qui s’épanouit avec le temps. Les adhérentes du Carré VIP- Vieilles pies ont adoré la façon dont nous avons été reçues lors de l’échappée du 19 juin. On y a découvert l’épatante exposition VégéTalisman qui associait avec bonheur Nadine Dupeux et Fanny Bueb, deux artistes inspirées par la nature.

Actuellement, avec « Du coeur à l’âme », elle présente les belles peintures de Pauline T. et les sublimes céramiques de Julie Bellec (jusqu’au 4 décembre). Mais il ne faut pas oublier de parler de ses propres créations, chargées de mémoire et de poésie, reflets des humeurs du temps…
Son “goût en la matière” s’exprime par l’intermédiaire de la rouille dont elle guide le processus naturel: elle travaille le métal pour donner vie à des tableaux, des objets design et des bijoux, en pièces uniques et petites séries. Le temps fait également son oeuvre sur les objets qu’elle déniche et photographie, joliment désignés comme de “Petits trésors restés dehors”. Pour marquer les heures du jour, j’aime ses horloges rétro-actuelles (les “Heuriginales”). Et pour s’éclairer de délicate façon les longues soirées d’hiver, je pense bien demander au Père Noël une applique « Luminatic ».

L’Antre-Temps. 45, rue de la Parcheminerie. Tél. 06 12 54 20 48


2 commentaires

constance villeroy · 12 janvier 2020 à 12 h 11 min

Chère Marie-Christine, figures toi que je découvre seulement ton article élogieux et adorable!
Un grand merci à toi
Constance

Dix raisons de ne pas aller à la plage – Marie-Christine BIET · 10 juillet 2020 à 18 h 25 min

[…] –       L’Antre Temps. Tout aussi caché, l’antre de Constance Villeroy nous épate toujours par la qualité des travaux exposés. Constance vient de fermer pour l’été mais on peut retrouver ses horloges, bijoux, et tableaux tout l’été à l’Esperluette à Dinard (45 rue Maréchal Leclerc). Hâte de voir sa prochaine expo Architec(x)tures à partir du 8 septembre. http://lantretemps.blogspot.com/ https://www.mariechristinebiet.com/2019/11/19/lantre-temps/ […]

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