Aujourd’hui, c’est Madeleine qui nous écrit de Plélan-le-Grand où elle vit son confinement. Les femmes de l’association Carré VIP-Vieilles pies venues à la dernière échappée avant le confinement (aux Clandestines) ont eu le bonheur de la rencontrer et de l’écouter raconter le travail hors du commun qu’elle mène depuis trois ans sur le sujet des migrants disparus en mer.

Madeleine Leroyer est la réalisatrice de « Numéro 387 Disparu en Méditerranée », documentaire qui sera bientôt diffusé sur ARTE. Le film retrace les efforts d’une formidable équipe de légistes, d’humanitaires et de réfugiés pour tenter de redonner un nom aux 1000 victimes du naufrage du 18 avril 2015 – tragédie la plus meurtrière en Méditerranée depuis la Seconde Guerre mondiale.

Un documentaire qu’elle aimerait voir projeter dans les pays d’où sont partis ces malheureux. Mais c’est une autre histoire… pour laquelle elle a besoin de notre aide.

Regardez cette poignante bande annonce : https://vimeo.com/190896731

 

Avant de poser ses valises en Bretagne, Madeleine a travaillé pendant six ans comme journaliste à Moscou où elle a commis une « Pintade », du nom de cette collection  (Une vie de pintade à …) aussi inspirée que regrettée.

 

 

Plus que 7 jours pour sauver la collecte

 

« Je vous écris de chez moi – qui n’est pas chez moi, mais chez mes grands-parents, à Plélan-le-Grand. Eux sont restés à Rennes, dans leur appartement, toutes fenêtres ouvertes quand le temps le permet. Tous les quatre jours, mon grand-père s’aventure, masqué, aux Halles. On s’appelle tous les jours, il ne se plaint jamais mais s’ennuie ferme.

 

A la différence des citadins, je ne vis pas l’enfermement. Reste l’isolement.

Ruminer l’angoisse du « monde d’après », ne pas pouvoir serrer dans les bras les amis endeuillés, ne pas fêter pour comme il se doit les copains et les copines, comme l’auteure de ce blog qui a dû se contenter d’un anniversaire virtuel et de bougies télé-soufflées.

 

Heureusement, ma fille de 5 ans, en « confinement partagé », vient égayer la succession des jours. J’ai la chance d’organiser mon travail à ma guise et, quand elle est là, de n’être qu’avec elle, lui faire la lecture pendant des heures, improviser des spectacles de cirque et de danse qui n’impressionnent que nous. J’apprécie, sûrement plus qu’elle, l’école à la maison, qui me fait découvrir les petites ficelles des apprentissages et me force à apprendre un peu de breton ! Je suis très impressionnée par l’engagement des enseignantes et des animatrices du périscolaire – pour accompagner enfants et parents dans cette période moisie ! Je ne résiste pas au plaisir de partager les histoires lues par Nolwenn. Autre pépite en ligne, les histoires en musique de Radio Classique.

 

Quand la championne olympique de balançoire s’en va, je retourne à mes moutons : écrire et enquêter, pour de prochains films. Il faut aussi sauver la collecte de fonds que j’ai lancée début mars pour pouvoir montrer « Numéro 387 Disparu en Méditerranée » aux familles des disparus, en Afrique.

 

Il nous reste 7 jours pour trouver les 3500 euros manquants, sinon nous repartons les mains vides ! »

 

Pour nous soutenir, c’est par ICI. Merci d’avance à tou.te.s pour votre générosité. Haut les cœurs !

Madeleine.

 


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