La magie de Noël continue!

Si pour vous la magie, c’est un type avec une grande cape noire qui en fait sortir une colombe ou un lapin, ou saucissonne une nana bien gaulée, enfermée dans un tonneau, il est temps de remettre à jour vos fiches ! Pour cela, saisissez l’occasion du passage du Festival International de Magie car il est devenu LA référence du genre dans le paysage magique français et progressivement, mondial.

Si le genre peine à être reconnu comme « culturel » dans sa ville de naissance – et oui, à Rennes, on a toujours aimé cloisonner – ce n’est pas le cas ailleurs !

 Grâce à une programmation exigeante composée d’artistes éloignés des clichés et excellents représentants des différents courants de la famille des illusionnistes, le public est au rendez-vous depuis 2008 et témoigne de l’intérêt que suscite toujours la magie.

« Loin des images faciles, il y a une réelle volonté de ma part et de toute l’équipe, d’ouvrir cet art à une magie plus contemporaine et élégante ! » assure Gérard Souchet, son fondateur, qui met un point d’honneur à réunir la dimension populaire et intergénérationnelle de la magie. Principe qu’il applique d’ailleurs à son organisation où figurent, femme, enfants, et toute la smala.

Depuis sa plus tendre enfance, Gérard Souchet a toujours été sensible au spectacle vivant. Naître à côté d’un petit théâtre associatif y est sûrement pour quelque chose.

« Môme, j’aimais passer du temps dans les coulisses du ciné-théâtre à côté de chez moi. Une petite salle de spectacle comme il en existait beaucoup à cette époque. Des loges dotées de tables de maquillages, la salle et ses rangées de vieux fauteuils en bois, sur scène d’immenses toiles avec des décors peints à la main par les bénévoles, bref, des ambiances avec des personnages hauts en couleurs tout droit sortis des univers d’Yves Robert ou de Jacques Tati ».

Passionné de spectacle vivant (le music-hall des anglo-saxons), il se rend régulièrement à Paris pour voir des magiciens professionnels. Ces rencontres décisives vont donner un tournant à sa vie. Il commence son apprentissage, le maniement des cartes, des balles, ses premiers tours… Il obtient même son oral d’anglais au bac grâce à un tour de magie « pour donner du sens au contenu » !  L’heure était aux études : il choisit la sociologie, à la fac de Rennes. En parallèle, il pratique le close-up (« plan serré ») tout au long de ses études dans la capitale bretonne. Après quatre  années d’université, c’est décidé, la magie sera son métier. Toujours un brin sociologue, il souligne que : « Quand un pays va mal, on se tourne vers des propositions culturelles pour se divertir. Étonnamment, quand l’économie est florissante, on va au spectacle pour apprendre, pour se cultiver, car s’amuser devient une activité laissée aux classes dites populaires ».

En 1992, il crée sa propre société de production et de diffusion : la SARL Carré Magique, dont l’ambition  est de mettre en lumière les valeurs de l’art magique souvent méprisées et victimes de clichés. Par son engagement et sa pratique en perpétuelle évolution, il devient ambassadeur d’une discipline porteuse de milliers d’années d’histoire.

Avec la rencontre de Monique, son épouse, professeure des écoles, Gérard se tourne vers le spectacle jeune public. Il crée des spectacles pour enfants.  Jusqu’à 250 par an ! Difficile de concilier ce rythme effréné avec la vie de famille ! En 2007, afin d’aider au financement du voyage en Angleterre de la classe de CM2 de ses enfants, l’idée germe de créer un spectacle avec deux autres amis artistes. Le projet est simple : remplir la MJC du Grand Cordel de Rennes (250 places). Bingo, c’est complet ! Idem pour les éditions suivantes dans l’auditorium de l‘Assomption. Pour les réservations en ligne, un site innovant est créé, qui obtient le prix Chrysalide décerné par la CCI d’Ille-et-Vilaine..

Pas question d’en rester là. Voyant que des spectateurs venaient de Nantes, le boss se dit : créons une édition à Nantes. Là, il remarque que des amateurs viennent de Bordeaux. Du coup, il se lance en Aquitaine. Là, il apprend que des gens viennent de Montpelier, alors… etc… De fil en aiguille, il tisse sa toile à travers la France et étoffe sa programmation. Gérard prend le risque de financer un projet plus ambitieux. Ainsi, il prend contact avec Tina Lenert , artiste mythique de Los Angeles, puis avec Dion, magicien danseur hollandais, et aussi Jean Régil, référence de grands shows et émissions de télé.

La machine a pris une tournure hénaurme. Des multinationales du CAC 40 lui font appel pour leurs événements de prestige. Bref, « le festival  qui était un accident s’est traduit finalement en une aventure incroyable. » qui fait venir les meilleurs artistes du Japon, des USA, de Russie, d’Italie, d’Angleterre, d’Argentine, de Hollande, d’Allemagne, de Taïwan ou de France, bien sûr… et fait vivre 15 équivalents temps plein.

Plus besoin de solliciter les artistes, ils veulent tous venir ! Autant vous dire que dans cette 15ème édition, Scala Magica, pour (bien) commencer l’année 2023, c’est la crème de la crème qui fait que « Vive la magie » ! Alors ne ratez  pas :

–      Artem Schukin, Russe, champion du monde de manipulation (anecdote de dingue : il a quitté son pays pour des raisons professionnelles, le 24 février, jour du lancement de l’ « opération spéciale » et depuis il ne peut pas y retourner, sinon il est foutu en taule – un nazi, sûrement)

–      Mag Edgar, illusioniste espagnol.

–      Anca et Luca, stupéfiant duo de mentalistes autrichiens

–      Jaana Felicitas, danseuse illusioniste allemande

–      Dion, magicien danseur hollandais.

–      Raymond Crowe, immense artiste australien

–      Lukas, jeune jongleur allemand.

–      Laurent Piron, Belge, champion du monde d’illusion poétique.

Et aussi Alana, Mikael Szanyiel, François Normag, Nikolaï Striebel, Niet Takens.

 Attention! Ces artistes ne passent pas dans TOUTES les villes ! Vérifiez le programme sur www.vivelamagie.com

 Et souvenez-vous que « La plus belle chose que nous puissions vivre est le mystère », selon Einstein.

 

 ÉDITION 2023

3 mois de représentations dans 14 villes de France, Suisse et Belgique : Rennes, Tours, Bordeaux, Lyon, Carquefou, Montpellier, Montélimar, Bruxelles, Lille, Angers, Genève, Laval…

Pour chaque ville, le festival propose le spectacle Scala Magica sur à minima deux dates.

Des spectacles jeunes publics et ateliers enfants sont programmés dans la majorité des villes de la tournée.

Exposition photo « Portraits de femmes magiciennes » en accès libre, dans tous les théâtres accueillant le festival.

LE SAVIEZ-VOUS ?

En Allemagne à la fin du 19ème, dans les théâtres de music-hall, les artistes étaient référencés selon leur ordre de passage : 1, 2, 3… En fonction de son heure d’arrivée, de son temps disponible et de son envie, le spectateur choisissait de venir voir les artistes 4, 5 et 6 par exemple. Il optait ainsi pour l’achat de ticket pour voir « 3 numéros ». Depuis cette époque, le terme est resté pour désigner un artiste qui va interpréter « son numéro ».

 

 


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