Aujourd’hui, c’est Virginie qui nous écrit de son atelier pour nous raconter avec humour ses multiples velléités de créatrice.

Née à Paris, Virginie Ruggiero a toujours porté la Bretagne dans son cœur. Elle a posé ses valises en Ille-et-Vilaine en 2005 et à Rennes en 2012. « Diplômée de rien, mais autodidacte en tout, elle a exercé mille professions (vendeuse en boulangerie, factrice, coupeuse en confection, archiviste, bibliothécaire, manutentionnaire…) avant de devenir fonctionnaire de l’Éducation Nationale. Elle est surtout testeuse officielle de passions, spécialiste en projets farfelus, docteur es activités culturelles. Avec néanmoins des fils rouges qui lui servent de guides : le chant, l’écriture et l’astrologie.

Précision : elle a participé aux ateliers d’écriture d’Anne Lecourt, formidable VIP vieille pie qui a raconté son parcours dans une mémorable émission que je vous invite à (ré)écouter.

Virginie prépare sa garde-robe d’été

« Et si on prenait le temps de poser un regard neuf, vierge, sur nos intérieurs ? Sur toutes les passions en sommeil qu’ils recèlent ?

Toutes ces activités qui nous ont un jour convaincues, mais bien sûr, c’est ça ma mission de vie, ce pour quoi je suis faite ! Je serai une grande calligraphe/ chanteuse/ toiletteuse pour cochons d’inde/ traductrice français-finnois/ joueuse de ukulélé…

Je n’ai jamais réussi à plier autre chose qu’une cocotte ? Qu’importe, l’origami ce n’était pas ça de toute façon, c’est trop minutieux, et puis on ne peut pas en vivre. Non, la couture, c’est pour ça que je suis faite ! C’est utile, je créerai des vêtements, des doudous pour les petits, une collection de linge de maison fraîche et colorée. En plus, je pourrai effectuer des travaux d’aiguilles pour arrondir les fins de mois…

Bon, d’accord, le fil s’emmêle et je n’arrive pas à garder une marge assez large, je couds systématiquement dans le vide. Mais ça, c’est parce que ce n’est pas la couture qu’il me faut, mais la broderie …

Ainsi s’entassent, s’empoussièrent, s’oublient, les carrés de papier multicolores, la machine à coudre, le tambour à broder, et des tiroirs de fils et de tissu, le piano, la guitare, les plumes et les encres, les appareils ménagers et de gymnastique… Et puis les livres par dizaines, les tutos, les méthodes, les process, les CD et DVD, les plannings…

Allez, on s’y met, on éteint la télévision, internet et les réseaux sociaux, on rallume la flamme de la passion, l’enthousiasme de la petite fille, l’étincelle en soi !

Cet été, on sera très fière de porter cette petite jupe made in confinement, d’accrocher au mur cette guirlande de grues arc-en-ciel, de jouer « What a wonderful world » au piano, de cuisiner des macarons, ou alors, en serrant fort nos amis dans nos bras, en les embrassant, de leur dire combien on les aime en suédois, en japonais ou en algonquin ! »


1 commentaire

APInes · 2 avril 2020 à 14 h 42 min

Quand on commence à broder, belle histoire de vie !

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